La chapelle Notre Dame de Cottenvillers
La chapelle Notre-Dame de Cottenvillers (ou Cotenvillers) est la forme corrompue de Constanvillers (le village de Constant). Selon la tradition, elle aurait été édifiée sur les lieux de la découverte d’une statue de la « Vierge à l’enfant », cachée sous un buisson. La date de cette découverte nous est cependant inconnue.
Notre-Dame-de Cottenvillers devint un lieu de pèlerinage local au fil du temps.
La chapelle avait alors été dotée d’un domaine, dont les revenus étaient affectés à son entretien ; elle dépendait à l’origine de l’abbaye de Saint-Germer-de-Fly et, après 1650, fut rattachée à l’Abbaye de Saint-Riquier.
Pendant la Révolution française, sous la Terreur, des prêtres réfractaires y trouvèrent refuge. Vendue comme bien national, elle fut achetée par un particulier qui la laissa à l’abandon.
En 1842, Honorine FAYEZ de Beaumetz finança sa reconstruction conduite sous l’égide de l’abbé POUILLET, curé de Bernaville. Son successeur, l’abbé FLICHE, fit construire le chœur en 1857, et mena à bien la décoration intérieure.
La chapelle, restaurée en 1927, par la volonté de l’abbé CAFFIN, est restée un lieu de dévotion jusqu’à aujourd’hui. Elle est placée sous les protections de la Vierge et de Saint Maur.
Statue de Saint Maur, saint patron des charbonniers et des chaudronniers
Selon la légende, la statue porterait malheur si on la déplaçait.
En voici un exemple : en 1812, elle fut ramenée à l’église de Bernaville avec une autre statue.
Les 4 jeunes gens qui la portaient moururent à quelques mois d’intervalle !
Il y a une trentaine d’années, la statue a été volée. La Mairie de Bernaville a eu l’idée de faire paraître un article dans le Courrier Picard disant que la statue portait malheur.
Elle fut retrouvée le lendemain dans les marais de Picquigny.
Depuis, elle a trouvé sa place définitive dans la chapelle de Cottenvillers.
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L’incendie de la chapelle
C’est en mars 2017, qu’un incendie se déclara dans la chapelle en plein après-midi.
Les causes en sont toujours inconnues mais on suppose que le vent, s’engouffrant dans l’édifice, dont les portes ne sont pas verrouillées, aurait fait tomber des bougies, déposées par des pèlerins.
Cet incident causa de vives réactions chez les Bernavillois et la municipalité décida rapidement de réhabiliter la chapelle. Malgré le coût des travaux, que l’on estima à 120 000€, l’édifice a très vite été reconstruit, les assurances ayant joué un rôle important en couvrant la quasi-totalité des frais. La chapelle restaurée a été inaugurée par l’évêque d’Amiens, le 29 septembre 2018.
Près de la chapelle, on peut remarquer un petit monticule boisé. Les conclusions des fouilles qui y ont été entreprises divisent les historiens. Alors que certains soutiennent qu’aucun résultat probant ne fut découvert, deux documents, dont l’un de 1852, démentent cette thèse et affirment que des armes, des urnes et des ossements d’origine celtique y ont été découverts. Cependant, rien ne permet de conclure que l’utilisation originelle de la « motte » ou « tumulus » était funéraire, comme c’est souvent le cas des dolmens.
Les autres chapelles
Il existe deux autres chapelles, l’une route nationale, l’une au centre de la commune. Nous n’avons cependant que peu d’informations sur leur histoire ou leur origine.
